Chute de cheveux

La perte de cheveux due à l’hérédité est la cause la plus fréquente de perte de cheveux. Il ne s’agit pas vraiment d’une maladie, mais d’une condition physique causée par une combinaison de facteurs génétiques, de niveaux hormonaux et du processus de vieillissement.

Contrairement à la croyance populaire qui veut que ce soit le chapeau ou le casque que vous portez, le shampooing ou le fait que vous vous teigniez les cheveux, les gènes de vos parents jouent un rôle très important et peuvent être responsables de l’amincissement des cheveux. Ces gènes, combinés aux hormones et aux facteurs environnementaux, sont à l’origine d’une éventuelle perte de cheveux et de la calvitie.

Cependant, le mode d’hérédité exact et l’importance relative de chaque parent ne sont pas encore clairs. Ce type de perte de cheveux, qui est la cause la plus fréquente de perte de cheveux dans le monde, touche aussi bien les hommes que les femmes.

• Chez les hommes, il s’agit d’ une chute de cheveux de type masculine.
• Chez les femmes, il s’agit d’une chute de cheveux de type féminin.

Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, le terme médical est l’alopécie androgénétique, également connue sous le nom de MPB (male-pattern baldness, calvitie à tendance masculine).

Quel que soit le terme utilisé, les gènes dont vous héritez provoquent le rétrécissement des follicules pileux, dans lesquels les cheveux poussent, et finissent par arrêter la croissance des cheveux. Le rétrécissement peut commencer dès la puberté, mais il débute généralement à un âge beaucoup plus avancé.

Lorsqu’un homme est atteint d’une perte de cheveux héréditaire, le premier signe est souvent un recul de la ligne d’implantation des cheveux à l’avant de la tête ou une calvitie sur le dessus.

Chez les femmes, le premier signe de perte de cheveux héréditaire est généralement un amincissement total ou un élargissement de la raie de séparation.

Certaines maladies peuvent également provoquer la chute des cheveux, comme les troubles de l’alimentation, l’anémie ferriprive, le diabète, les maladies auto-immunes telles que le lupus et l’alopécie areata, et les affections cutanées telles que le psoriasis et la dermatite.

D’autres cas sont dus à des maladies du cuir chevelu telles que les infections fongiques, les bursites et autres inflammations.

Si vous souffrez d’une perte de cheveux, consultez votre médecin afin d’exclure la responsabilité de ces maladies.

La perte de cheveux peut être due aux effets secondaires de certains médicaments utilisés contre l’acné, le cancer, l’arthrite, la goutte, les problèmes cardiaques, l’hypertension artérielle et la dépression. De même, si vous faites de l’exercice, les stéroïdes anabolisants que vous prenez peuvent vous faire perdre davantage de cheveux.

La gravité de la perte de cheveux dépend du type de médicament et du dosage, ainsi que de votre sensibilité à ce médicament. Toutefois, dans la plupart des cas, la perte de cheveux est réversible lorsque vous arrêtez de prendre le médicament.

La perte de cheveux survient également après une chimiothérapie, une radiothérapie et des traitements médicamenteux, ainsi que dans le cas de maladies chroniques.

Si vous prenez l’un de ces médicaments et que vous constatez une perte de cheveux, consultez votre médecin. N’oubliez pas qu’il ne faut jamais cesser de prendre un médicament avant d’en avoir discuté avec votre médecin.

Hormones thyroïdiennes

L’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie, c’est-à-dire la production par la thyroïde d’une quantité d’hormones supérieure ou inférieure à la normale, peut entraîner un déséquilibre hormonal. De même, l’hyperparathyroïdie, qui est un état pathologique causé par l’hyperactivité d’une ou de plusieurs des quatre glandes parathyroïdes, est également associée à la perte de cheveux.

Le contrôle de l’une ou l’autre de ces affections thyroïdiennes par un traitement approprié peut permettre de maîtriser les hormones, de prévenir la chute des cheveux et de rétablir la croissance des cheveux.

Changements hormonaux chez les femmes

Chez les femmes, les changements hormonaux majeurs, tels que la grossesse, l’allaitement, les troubles menstruels, le syndrome des ovaires polykystiques et la ménopause, peuvent provoquer une chute de cheveux importante, qui est réversible dans la plupart des cas.

Les déséquilibres hormonaux qui surviennent après la grossesse et l’accouchement peuvent provoquer une chute de cheveux. Il faut un certain temps après la grossesse pour que les niveaux d’hormones reviennent à la normale, et il n’est donc pas rare que les mères constatent un amincissement des cheveux, voire une calvitie, après l’accouchement. Cela se produit généralement environ trois mois après la naissance du bébé. Ne vous inquiétez pas, vos follicules pileux se rétablissent en même temps que le reste de votre corps. La perte de cheveux n’est que temporaire et vos cheveux repousseront.

Syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une autre cause fréquente de déséquilibre hormonal entraînant la chute des cheveux ; il crée des kystes dans les ovaires de la femme. Ces kystes, bien qu’ils ne soient pas dangereux, limitent la production d’œstrogènes, ce qui entraîne une augmentation du taux de testostérone dans le corps de la femme, et donc une augmentation du taux d’androgènes.

L’arrêt de certains types de médicaments contraceptifs peut provoquer un déséquilibre hormonal temporaire. Les femmes qui développent un déséquilibre hormonal peuvent présenter un amincissement des cheveux (ou une perte de cheveux) sur le cuir chevelu.

Testostérone et dihydrotestostérone

La testostérone et la dihydrotestostérone (DHT) sont associées aux caractéristiques masculines mais jouent également un rôle important dans l’alopécie androgénétique.

Dans l’organisme, la testostérone est convertie en sa forme la plus “active”, la dihydrotestostérone, par l’intermédiaire d’une enzyme appelée 5-alpha réductase. La dihydrotestostérone agit sur différents organes du corps, dont les follicules pileux. L’enzyme 5-alpha réductase est responsable de la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone 3 fois plus dans la région frontale que dans la région occipitale.

Ce n’est pas la production de dihydrotestostérone elle-même qui provoque la chute des cheveux, mais la susceptibilité héréditaire. Les hommes génétiquement très sensibles à la dihydrotestostérone verront leurs follicules pileux s’affaiblir plus tôt. En fait, la dihydrotestostérone rétrécit les follicules pileux et raccourcit le cycle de croissance des cheveux. Les cheveux poussent et paraissent plus fins et plus fragiles, et tombent plus rapidement. La dihydrotestostérone peut également ralentir la croissance de nouveaux cheveux dans les follicules lorsque les vieux cheveux tombent.

Certaines habitudes peuvent augmenter le taux de dihydrotestostérone. Parfois, le désir de devenir plus fort à la salle de sport joue contre les personnes susceptibles de souffrir d’alopécie androgénétique. Les comportements qui augmentent la production de dihydrotestostérone, tels que la prise de suppléments de créatine, la musculation ou la prise de stéroïdes anabolisants, sont susceptibles d’accroître la perte de cheveux.

Des études scientifiques ont montré qu’un stress prolongé peut contribuer à la perte de certains cheveux. Lorsque le corps subit un stress physique important, par exemple lors d’un accident grave, d’une intervention chirurgicale, de brûlures ou d’une maladie grave, les follicules pileux peuvent subir un choc. Le cycle naturel de croissance des cheveux peut être perturbé, ce qui entraîne une perte de cheveux, en commençant par des cheveux clairsemés. Un tel stress peut entraîner la chute de 75% des cheveux, parfois quelques mois après l’événement.

Le stress émotionnel peut également entraîner une perte de cheveux. Lorsqu’on est confronté à un événement bouleversant, tel que le stress psychologique lié à un divorce, une séparation ou une mauvaise situation familiale, le chômage ou d’autres problèmes financiers, la perte d’un logement, une maladie grave ou le décès d’un proche, ou encore la dépression, un stress émotionnel majeur peut perturber le cycle normal de croissance des cheveux.

Les facteurs de stress émotionnels majeurs peuvent entraîner une perte de cheveux temporaire, mais une fois le stress maîtrisé, la croissance normale des cheveux est généralement rétablie.

De nombreuses observations à long terme et études statistiques prouvent que le stress peut entraîner la chute des cheveux. Toutefois, les scientifiques n’ont pas encore entièrement décodé le mécanisme biologique par lequel le stress chronique endommage les cellules souches du follicule pileux. Selon des recherches récentes de l’université de Harvard, le stress provoque des perturbations dans les hormones liées au stress, notamment une augmentation des niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Le cortisol prolonge la phase de repos des follicules pileux, voire les ramène dans cette phase. En conséquence, les cheveux se détachent et tombent.

Une perte de cheveux localisée et généralement permanente peut survenir dans les cas d’alopécie traumatique, à la suite d’un traumatisme ou de brûlures du cuir chevelu, du visage ou du corps.

L’alopécie traumatique comprend également l’alopécie de traction et la trichotillomanie.

L’alopécie de traction survient dans les cas où l’on tire excessivement sur les cheveux dans diverses coiffures et où l’on aggrave les processus de coiffure tels que les queues de cheval, les chignons serrés, les tresses, les extensions, etc.

La trichotillomanie est un état dans lequel certaines personnes tirent inconsciemment sur leurs cheveux, voire les arrachent. La cause principale de la trichotillomanie est le stress et l’anxiété. Elle débute généralement dans l’enfance ou l’adolescence et peut durer plusieurs mois ou plusieurs années. La plupart des personnes s’arrachent les cheveux sur la tête, mais certaines s’arrachent également les poils de la barbe, des sourcils ou des cils.

Une mauvaise alimentation ou une alimentation appauvrie intensifie le problème de la chute des cheveux. Le manque de protéines, de vitamines, d’acides gras et d’oligo-éléments – minéraux tels que le zinc ou le fer -, surtout s’il se prolonge, peut entraîner une alopécie diffuse. Heureusement, cette affection est généralement réversible et l’adoption d’habitudes alimentaires plus saines et moins restrictives permettra à vos cheveux de repousser.

Les conditions de vie environnementales modernes peuvent accélérer la chute des cheveux. L’exposition à la poussière et à la pollution, l’exposition excessive au soleil et le contact fréquent avec l’eau de mer ou l’eau chlorée, voire l’eau de pluie acide, peuvent entraîner un amincissement des cheveux.

Que vous soyez atteint ou non d’alopécie androgénétique, l’amincissement et la perte de cheveux sont des phénomènes normaux du vieillissement. Cela ne signifie pas que vous perdrez tous vos cheveux en vieillissant. Cependant, comme les hormones du corps changent avec l’âge, le taux naturel de croissance des cheveux ralentit et le nombre de cheveux sur votre tête diminue.

Et bien sûr, ce n’est pas un “privilège” réservé aux hommes… Les femmes sont également concernées, surtout après la ménopause et au fur et à mesure qu’elles prennent de l’âge, par des problèmes de chute et d’éclaircissement sévères de leurs cheveux.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), qui crée des kystes dans les ovaires de la femme, est une autre cause fréquente de déséquilibre hormonal à l’origine de la chute des cheveux. Ces kystes, bien qu’ils ne soient pas dangereux, limitent la production d’œstrogènes, ce qui entraîne une augmentation du taux de testostérone dans le corps de la femme, et donc une augmentation du taux d’androgènes.

L’arrêt de certains types de médicaments contraceptifs peut provoquer un déséquilibre hormonal temporaire. Les femmes qui développent un déséquilibre hormonal peuvent présenter un amincissement des cheveux (ou une perte de cheveux) sur le cuir chevelu.

Elle aide à révéler les conditions médicales ou les carences en vitamines ou autres ingrédients qui peuvent contribuer à la perte de cheveux.

Le dermatologue arrache délicatement plusieurs dizaines de cheveux pour voir combien en sortent. Cela permet de déterminer le stade de la perte de cheveux.

Prélèvement d’échantillons de peau ou de cheveux sur le cuir chevelu pour déterminer si une infection est à l’origine de la chute des cheveux.

Examen à l’aide d’un microscope spécial afin d’identifier d’éventuels troubles de la tige du cheveu.

La méthode de diagnostic la plus moderne avec une microcaméra et un logiciel informatique spécial pour surveiller la réponse au traitement et mesurer avec précision la densité et le diamètre des cheveux.

Le test de screening génétique est effectué pour déterminer la présence de gènes dans l’ADN du patient qui sont associés à la possibilité d’une alopécie androgénétique.